Vigoulet-Auzil : Laurette 1942, le réalisateur répond aux questions du public
Ils étaient nombreux pour assister à la séance de Ciné Coteaux du film «Laurette 1942» en présence de son réalisateur toulousain, Francis Fourcou.
Les spectateurs ont applaudi le travail et la réalisation de ce «docufiction» qui retrace le quotidien du camp de Récébédou à Portet sur Garonne pendant la dernière guerre 39-45.
Bien que situé en zone libre près de Toulouse, ce camp d'internement était très dur comme en témoignent les nombreuses croix du cimetière. La Cimade une émanation de la Jeunesse Protestantes, avait l'autorisation du gouvernement de Vichy d'organiser des infirmeries dans ces camps nombreux dans le sud de la France.
En 1942, la jeune volontaire de la Cimade, Laurette Monet 19 ans, soulage les détresses des internés du Récébédou. Le film «Laurette 1942», traduit l'éveil d'une conscience de femme dans la tourmente de l'occupation allemande. Le film oppose les actions de Pétain et le zèle de la police française avec l'action de femmes exceptionnelles, soutenues par le cardinal Sallière. On y découvre le rôle du village d'His à côté de Salies-du-Salat dont la générosité des 200 habitants a permis d'accueillir nombre de réfugiés. F. Fourcou indiqua «C'est à l'occasion de mon film sur les Tziganes que j'ai découvert les lettres de Laurette Monier et décidé de faire ce film. Mon grand regret est de ne pas avoir pu la rencontrer, elle est décédée alors que nous avions retrouvé sa trace». Les scènes qui ont marqué sont celles tournées à Martel dans le Lot qui ont rassemblé 250 personnes dont 150 figurants ; la gare est très ressemblante avec celle de Portet lieu de départ pour la déportation. Le tournage a soulevé de nombreuses vagues d'émotion ; il fut intense et difficile». Il était impossible de ne pas faire le parallèle avec la période actuelle et l'afflux de réfugiés fuyant la guerre de Syrie.
J.Ségeric a rappelé que le conseil municipal avait voté à l'unanimité l'accueil d'une famille ; pour le moment aucune n'a été proposée.